Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi certains emplois peinent à trouver des candidats en dépit d’une offre abondante ? Selon une étude de l’INSEE, près de 70% des projets de recrutement en Pays de la Loire se retrouvent face à un manque de candidatures. La raison ? Des salaires peu attractifs, des conditions de travail peu séduisantes, mais aussi un manque de formation adaptée.
Peu de chômage… peu de candidats
La région des Pays de la Loire est l’une des zones en France où le taux de chômage est le plus bas. C’est une excellente nouvelle pour l’économie locale, mais cela signifie également qu’il y a moins de candidats disponibles pour pourvoir les postes vacants. Le marché du travail dans cette région est tendu, avec une augmentation des difficultés de recrutement dans presque tous les secteurs d’activité.
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Pour les employeurs, recruter devient un véritable défi : plus ils ont besoin de main-d’œuvre, plus ils doivent chercher des candidats et réitérer le processus de recrutement. Cette situation s’explique en partie par la hausse de l’emploi salarié dans la région (+200 000 emplois entre fin 2014 et début 2023) et la baisse importante du chômage (5,6 % au 2e trimestre 2023 contre 9,0 % au 4e trimestre 2014).
Des techniciens et des encadrants
Ce qui est surprenant, c’est que les difficultés de recrutement ne se limitent pas aux emplois de faible qualification ou aux métiers en tension traditionnels comme les infirmières ou les postes dans l’hôtellerie-restauration. Non, aujourd’hui, même des métiers de techniciens et d’encadrants sont touchés.
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Les électriciens, les assistantes maternelles, les conducteurs de transports en commun, tous ces métiers jusqu’alors épargnés sont désormais confrontés à une pénurie de main-d’œuvre. Les métiers à fortes contraintes sont délaissés, comme les routiers qui subissent à la fois des contraintes d’horaires et de déplacements.
De plus, des postes d’encadrement, comme les ingénieurs et les cadres d’étude, de recherche et de développement en informatique, ont du mal à trouver preneur. L’offre de formation insuffisante ou une orientation inadaptée peuvent aussi expliquer ces difficultés à recruter.
La transition écologique : un nouveau défi
La « transition écologique », dont on parle tant, crée de nouveaux emplois, notamment dans les secteurs de l’isolation thermique et des énergies renouvelables. Pourtant, ces postes peinent à trouver des candidats. La formation ne suit pas, accentuant la tension sur le marché de l’emploi.
Il est donc urgent de s’adapter, tant du point de vue des entreprises que des candidats et des institutions de formation. Car il en va de notre capacité à relever les défis de demain, qu’il s’agisse de transition écologique ou de digitalisation de l’économie.
Conclusion : L’urgence d’agir
Face à ces défis, il est clair que des actions concrètes doivent être prises pour adapter l’offre de formation, améliorer les conditions de travail et revaloriser les salaires. Il s’agit d’une nécessité non seulement pour les entreprises qui ont besoin de main-d’œuvre, mais aussi pour les candidats en quête d’un emploi stable et satisfaisant. En somme, le marché de l’emploi doit évoluer pour répondre aux nouvelles attentes et aux nouvelles exigences de notre époque.